La présente déclaration a été prononcée lors de la 57e session du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, le 10 septembre, dans le cadre du point 2 à l’ordre du jour: Rapport annuel du Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme et rapports du Haut-Commissariat et du Secrétaire général (septembre 2024).
Monsieur le Président,
J’ai l’honneur de faire cette déclaration au nom des soussignés membres de la Coalition pour la liberté des médias.
Nous remercions le Haut‑Commissaire d’avoir fait le point.
La liberté des médias joue un rôle essentiel dans la promotion et la protection des droits de la personne. C’est particulièrement vrai dans les situations de conflit, lorsque la vie, la santé et la sécurité des personnes sont tributaires d’informations objectives, précises et accessibles rapidement. Les journalistes et les professionnels des médias jouent un rôle indispensable en informant le monde des événements qui se produisent dans les zones de conflit.
Pourtant, c’est dans les situations de conflit que les journalistes et les professionnels des médias, sur lesquels les gens comptent pour obtenir des informations primordiales et susceptibles de sauver des vies, sont le plus souvent attaqués.
Au Soudan, les journalistes et les professionnels des médias ont été victimes de violences et de détentions injustes, et un blocage de l’information est en cours, ce qui fait que la crise, qui a été marquée par des violations flagrantes des droits de la personne et des atrocités criminelles, passe largement sous silence. La junte au Myanmar continue de réprimer violemment les journalistes, emprisonnant et torturant les voix indépendantes. Les journalistes risquent leur vie en couvrant la guerre en Ukraine; tout récemment, un conseiller en sécurité de Reuters a été tué et 2 journalistes ont été blessés alors qu’ils étaient en reportage à Kramatorsk. Le conflit à Gaza est le plus meurtrier jamais enregistré pour les journalistes. Si l’on ajoute à cela les restrictions d’accès à Gaza pour les journalistes et les professionnels des médias, il est de plus en plus difficile de vérifier les informations sur le terrain.
Nous demandons à tous les États d’assurer la protection des journalistes et des professionnels des médias qui couvrent les conflits, conformément au droit international applicable. Nous demandons que les journalistes puissent accéder en toute sécurité aux situations de conflit afin de couvrir les événements de manière indépendante. Enfin, nous demandons que toutes les attaques dirigées contre des journalistes et des professionnels des médias fassent l’objet d’une enquête et, le cas échéant, de poursuites conformément au droit national et international. L’impunité doit cesser.
Merci.
Signé par les membres suivants du groupe exécutif de la Coalition pour la liberté des médias:
Allemagne
Canada
Estonie
États-Unis
Pays-Bas
Royaume-Uni
Tchéquie
Approuvé par:
Australie
Autriche
Belgique
Chili
Espagne
Grèce
Luxembourg
Slovénie