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Alors que nous célébrons la Journée internationale des femmes 2025, les soussignés, membres de la Coalition pour la liberté des médias, attirent l’attention sur la discrimination dont sont victimes les femmes en ligne et hors ligne, plus particulièrement les femmes journalistes qui sont prises pour cible non seulement en raison de leur travail de journaliste, mais aussi parce qu’elles sont des femmes. Le thème de cette année, « Pour TOUTES les femmes et les filles : droits, égalité et autonomisation », montre qu’il est urgent d’accélérer les progrès vers l’égalité des genres et de briser les barrières qui perpétuent la discrimination et la violence.
Bien que des progrès aient été accomplis, les femmes journalistes sont toujours victimes de discrimination et d’attaques généralisées. L’étude de l’UNESCO de 2021 intitulée The Chilling: Global trends in online violence against women journalists (en anglais) a révélé que trois femmes journalistes sur quatre dans le monde ont subi des violences fondées sur le genre en ligne, les attaques étant plus personnelles, de nature sexuelle et associées à d’autres formes de discrimination, comme le racisme et l’homophobie. Selon la rapporteuse spéciale des Nations Unies sur la liberté d’expression, les menaces de violence physique, sexuelle et psychologique sont largement utilisées pour intimider et réduire au silence les femmes journalistes.
Une étude récente (en anglais) de l’Université de la Colombie-Britannique montre que les femmes journalistes sont victimes de harcèlement sexuel et de menaces d’agression sexuelle dans des proportions bien plus importantes que les hommes. En outre, des publications d’organisations comme International Media Support (en anglais) et IFEX et Article 19 montrent que les femmes journalistes ne sont pas seulement visées en ligne, mais dans de nombreux lieux et contextes, le harcèlement et la discrimination sur le lieu de travail étant répandus même dans les salles de rédaction où elles travaillent. Un récent rapport de Reporters sans frontières souligne également la nécessité de protéger les journalistes qui couvrent la violence fondée sur le genre.
Nous devons prendre des mesures décisives pour faire avancer les droits des femmes et l’égalité des genres, et pour renforcer le pouvoir des femmes. En outre, nous devons promouvoir et faire progresser l’égalité des genres dans les médias, où la discrimination et l’inégalité persistent, et éliminer toute forme de harcèlement et de discrimination à l’encontre des femmes journalistes. Les recommandations formulées dans les rapports essentiels cités dans la présente déclaration peuvent constituer des outils précieux pour promouvoir la sécurité des femmes journalistes. Les journalistes devraient avoir davantage accès à des ressources en matière de santé mentale, comme le Mental Health Guide for Journalists Facing Online Violence (en anglais) de la Fondation internationale des femmes dans les médias, qui sont essentielles pour soutenir celles et ceux qui doivent relever ces défis dans le cadre de leur profession. Il est essentiel de prendre des mesures en ce sens pour créer un environnement sûr dans lequel les femmes peuvent travailler sans crainte ni limites.
En cette Journée internationale des femmes, nous appelons chacune et chacun à agir avec urgence et détermination. Ensemble, nous pouvons créer un avenir où chaque femme et chaque fille pourra jouir de ses droits fondamentaux, vivre à l’abri de la violence et contribuer à la société sans craindre d’être attaquée.
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