La déclaration suivante a été prononcée par S.E. l’ambassadrice Riia Salsa‑Audiffren lors de la 58e session du Conseil des droits de l’homme des Nations unies le 27 mars 2025, dans le cadre du Point 8 : Débat général : Suivi et application de la Déclaration et du Programme d’action de Vienn
Monsieur le Président,
L’Estonie, en tant que coprésidente de la Coalition pour la liberté des médias, a l’honneur de prononcer cette déclaration commune au nom des 49 États membres de la Coalition.
Dans la Déclaration et le Programme d’action de Vienne, chaque État a réaffirmé que tous les droits de la personne et toutes les libertés fondamentales sont universels. La liberté d’expression est au cœur de ces droits et constitue un élément essentiel de la démocratie.
Aujourd’hui, la liberté des médias – en ligne et hors ligne – est la pierre angulaire des sociétés dynamiques et inclusives. Les médias libres et indépendants renforcent l’autonomie des personnes, encouragent un dialogue ouvert, favorisent la transparence et stimulent l’innovation.
Lorsque les journalistes peuvent travailler sans entrave, ils remplissent une fonction démocratique essentielle : ils obligent les personnes au pouvoir à rendre des comptes, ils surveillent les gouvernements et ils attirent l’attention sur des questions peu médiatisées. Cependant, les restrictions injustifiées à la liberté de presse portent atteinte aux droits de la personne et empêchent les sociétés de réaliser pleinement leur potentiel.
Les progrès numériques ont accru les capacités de communication et amélioré l’accès à l’information, permettant ainsi une plus grande mobilisation civique. Cependant, ces avancées ont également entraîné des défis. Parmi les défis les plus pressants, citons la propagation de la désinformation et la manipulation de l’information étrangère. Ces deux tactiques sont utilisées par des acteurs étatiques et non étatiques pour éroder la confiance du public et affaiblir les institutions démocratiques. L’amplification artificielle de contenu trompeur, la désinformation et la manipulation de l’information étrangère peuvent déformer la réalité et entraver la prise de décisions éclairées.
Pour contrer ces menaces, nous soulignons l’importance de l’éducation aux médias. Apprendre aux personnes à évaluer l’information de manière critique peut les aider à distinguer les faits de la désinformation. L’éducation aux médias est plus qu’un outil éducatif : c’est une protection pour la démocratie qui garantit que le discours public demeure fondé sur des faits.
La Coalition pour la liberté des médias est un partenariat interrégional dont les membres proviennent de six continents. Les soussignés, membres de la Coalition pour la liberté des médias, appellent tous les États à renouveler leur engagement en faveur de la liberté des médias et à investir dans des initiatives d’éducation aux médias. Nous demandons également un renforcement de la coopération avec les parties prenantes internationales, notamment l’UNESCO et le HCDH.
Ensemble, nous pouvons créer un environnement dans lequel l’information est fiable et diversifiée, et où l’information donne du pouvoir aux personnes et renforce nos démocraties.
Merci.
Signé:
Allemagne
Australie
Autriche
Belgique
Belize
Botswana
Bulgarie
Canada
Chili
Costa Rica
Croatie
Chypre
Danemark
Espagne
Estonie
Finlande
France
Ghana
Grèce
Guyane
Honduras
Irlande
Islande
Italie
Japon
Kosovo
Lettonie
Liban
Lituanie
Luxembourg
Macédoine du Nord
Maldives
Monténégro
Norvège
Nouvelle-Zélande
Pays-Bas
Portugal
République de Corée
République tchèque
Royaume-Uni
Serbie
Seychelles
Sierra Leone
Slovaquie
Slovénie
Suède
Suisse
Ukraine
Uruguay